HARM'Annie
Conte philosophique : La parabole de l'éléphant...
Quatre aveugles s'assemblèrent un jour pour examiner un éléphant.
Le premier toucha la jambe de l'animal et dit : "l'éléphant est comme un pilier".
Le second palpa la trompe et dit : "l'éléphant est comme une massue".
Le troisième aveugle tâta le ventre et déclara: "L'éléphant est comme une grosse jarre".
Le quatrième enfin, fit bouger l'oreille et l'animal et dit à son tour: "l'éléphant est comme un grand van".
Puis ils se mirent à se disputer sur ce sujet.
Un passant leur demanda la raison de leur querelle ; ils la lui exposèrent et le prirent comme arbitre.
L'homme déclara : "Aucun de vous n'a bien vu l'éléphant. Il n'a pas l'air d'un pilier, mais ses jambes sont des piliers; il n'a pas l'air d'un van, mais ses oreilles y ressemblent. Il n'a pas l'aspect d'une jarre, c'est son ventre qui en est une. Il n'est pas une massue, c'est sa trompe qui est semblable à une massue. L'éléphant est une combinaison de tout cela : jambes, oreilles, trompe et ventre".
Chacun avait tort et raison à la fois. Tout dépend de quel point de vue la chose est jugée... de quel point de vue on se place...
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Conte philosophique : La tasse de thé...
Nan-in, un maître japonais du XIXème siècle, reçut un jour la visite d'un professeur d'université américaine qui désirait s'informer à propos du Zen.
Pendant que Nan-In préparait silencieusement du thé, le professeur étalait à loisir ses propres vues philosophiques.
Lorsque le thé fut prêt, Nan-In se mit à verser le breuvage brûlant dans la tasse du visiteur, tout doucement.
L'homme parlait toujours.
Et Nan-In continua de verser le thé jusqu’à ce que la tasse déborde.
Alarmé à la vue du thé qui se répandait sur la table, ruinant la cérémonie du thé, le professeur s'exclama : "Mais la tasse est pleine ! ... Elle n'en contiendra pas plus !"
Tranquillement, Nan-In répondit : "Vous êtes comme cette tasse, déjà plein de vos propre opinions et spéculations. Comment pourrais-je vous parler du Zen, si vous ne commencez pas par vous vider ?".
"Tant que tu n'as pas trouvé la paix en toi, ne la cherche pas ailleurs". La Rochefoucauld
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Conte philosophique : Le vieux cheval...
Un vieux fermier possédait un vieux cheval avec lequel il labourait ses champs.
Un jour le cheval s'enfuit vers les collines.
Aux voisins qui le prenaient en sympathie, le vieillard répondit : "Chance? malchance? qui sait?"
Une semaine plus tard, le cheval revint des collines avec un troupeau de chevaux sauvages, et les voisins félicitèrent le fermier pour sa bonne chance.
Il répondit encore : " Chance? malchance? qui sait? "
Puis, lorsque son fils, voulant dompter un des chevaux sauvages, fit une chute et se brisa la jambe, tout le monde crût que c'était une grande malchance.
Le fermier, lui, se contenta de dire : " Chance? malchance? qui sait? "
Quelque semaines plus tard, l'armée entra dans le village, et mobilisa tous les jeunes gens valides.
Quand ils aperçurent le fils du fermier avec sa jambe cassée, ils le dispensèrent du service.
Etait-ce de la chance? de la malchance? qui sait?
Tout ce qui à première vue peut être un mal, peut, en fait, être un bien déguisé.
Et tout ce qui à première vue semble un bien, peut en réalité être un mal.
"Si tu veux l'arc en ciel, tu dois accepter la pluie." Dolly Parton
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Conte philosophique : Petite histoire de Folie...
La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa : "On joue à cache-cache ?"
"Cache-cache ? C'est quoi, ça ?" - demanda la Curiosité.
"Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez. Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter."
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.
1, 2, 3,... - la Folie commença à compter. L'Empressement se cacha le premier, n'importe où. La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre. La Joie courut au milieu du jardin. La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher. L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient. Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à quatre-vingt-dix-neuf.
"CENT !" cria la Folie. "Je vais commencer à chercher..."
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert. En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché. Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda : "Où est l'Amour ?"
Personne ne l'avait vu. La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières, au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour. Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri. C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil. La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours. L'Amour accepta les excuses.
Aujourd'hui, l'Amour est aveugle
et la Folie l'accompagne toujours.
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Conte philosophique : Le pêcheur mexicain...
Le pêcheur mexicain et l’homme d’affaires
Au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain. Un bateau rentre au port, contenant plusieurs thons.
Un Américain complimente le pécheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer. Pas très longtemps, répond le Mexicain. Mais alors, pourquoi n'êtesvous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? demande l'Américain.
Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront a subvenir aux besoins de sa famille. L'Américain demande alors : « Mais que faites-vous le reste du temps » ? « Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie » répond le Mexicain.
L'Américain l'interrompt : J'ai un MBA de l'Université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut être New York, d'ou vous dirigeriez toutes vos affaires.
Le Mexicain demande alors : « Combien de temps cela prendrait-il » ?
–15 à 20 ans, répond le banquier.
- Et après ?
– Après, c'est là que ça devient intéressant, répond l'Américain en riant.Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions.
– Des millions ? Mais après ?
– Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées a boire et à jouer de la guitare avec vos amis.
"Si tu veux tout recevoir, renonce à tout." Lao-Tseu
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