HARM'Annie
Beaux textes choisis : Le bâtisseur de ponts
Voici l'histoire de deux frères qui s'aimaient beaucoup et vivaient en parfaite harmonie dans leur ferme jusqu'au jour où un conflit éclata entre eux.
Les deux frères vivaient du travail de leurs champs. Ils cultivaient ensemble et récoltaient ensemble. Ils avaient tout en commun. Tout commença par un malheureux malentendu entre eux. Mais peu à peu, le fossé se creusa jusqu'au jour où il y eut une vive discussion puis un silence douloureux qui dura plusieurs semaines.
Un jour quelqu'un frappa à la porte du frère aîné. C'était un homme à tout faire qui cherchait du travail. Quelques réparations à faire...
- Oui, lui répondit-il, j'ai du travail pour toi. Tu vois, de l'autre côté du ruisseau vit mon frère cadet. Il y a quelques semaines, il m'a offensé gravement et nos rapports se sont brisés. Je vais lui montrer que je peux aussi me venger. Tu vois ces pierres à côté de ma maison ? Je voudrais que tu en construises un mur de deux mètres de haut, car je ne veux plus le voir.
L'homme répondit : "Je crois que je comprends la situation."
L'homme aida son visiteur à réunir tout le matériel de travail puis il partit en voyage le laissant seul pendant toute une semaine.
Quelques jours plus tard, lorsqu'il revint de la ville, l'homme à tout faire avait déjà terminé son travail. Mais quelle surprise ! Au lieu d'un mur de deux mètres de haut, il y avait un pont. Précisément à ce moment, le frère cadet sortit de sa maison et courut vers son aîné en s'exclamant : "Tu es vraiment formidable ! Construire un pont alors que nous étions si fâchés ! Je suis fier de toi !"
Pendant que les deux frères fêtaient leur réconciliation, l'homme à tout faire ramassa ses outils pour partir.
- Non, attends ! lui dirent-ils. Il y a ici du travail pour toi.
Mais il répondit : " Je voudrais bien rester, mais j'ai encore d'autres ponts à construire..."
Anonyme
"Ouvre les mains si tu veux qu'on t'embrasse." Rûmi
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Philosophie puisée d'ici, de là...
Il y a un curieux paradoxe : quand je m'accepte comme je suis, alors je peux changer.
Carl Rogers
La véritable connaissance est dans le coeur, pas dans les livres.
Proverbe persan
A rapprocher de :
La religion est dans le coeur, pas dans les genoux.
Un athée ?!
Lorsque nous reconnaissons vraiment qu'un changement s'impose, alors notre esprit est prêt à changer.
Dalaï Lama
En cherchant la sagesse, tu es sage ; en imaginant que tu l'as trouvée, tu es fou.
Le Talmud
Que ta vision soit à chaque instant nouvelle. Le sage est celui qui s'étonne de tout.
André Gide
Les plus grands discours sur l'eau n'ont jamais désaltéré personne.
Un Sage
Proverbe arabe
Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.
Lao-Tseu
J'ai décidé d'être heureux, c'est meilleur pour la santé.
Voltaire
Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va.
Sénèque
L'épervier et le vautour s'abattent sur celui qui gémit.
Auteur ? mais transmis par Gaby
Faisons bombance avec ce qui se trouve à notre disposition avant de déplorer ce qui nous manque.
Claude de Milleville
Apprenons à résonner au lieu de raisonner
Sûrement pas un scientifique...
Les vérités qu'on aime le moins apprendre sont celles que l'on a le plus intérêt à savoir
Proverbe chinois
La fourmi est très petite mais elle entre dans les oreilles du lion
Proverbe russe
Si vous vous attachez à ce qui coule, vous coulerez avec
Un Sage (sachant nager !)
Veux-tu être heureux ? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pour recevoir.
Goethe
Le sage s'interroge lui-même, le sot interroge les autres
Proverbe chinois
Il faut que le hasard renferme la fourmi pour qu'elle voit le ciel
Auteur ?
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Poèmes choisis : Flip... Flop...
Clic… clac !
Flip… flop !
Une goutte d’eau
Un morceau de pluie
S’échappe dans la nuit
Et s’écoule dans un seau.
Clic… clac !
Flip… flop !
Une autre goutte d’eau
Un morceau de pluie
S’échappe dans la nuit
Et s’écoule dans un seau.
Clic… clac !.. Flip… flop !
Clic… clac !.. Flip… flop !
Des dizaines de gouttes d’eau
Des monceaux de pluie
S’échappent dans la nuit
Et tombent dans le seau.
Flip… Flap… Plouf !
Une petite grenouille
Profitant de la nuit
Sauta dans le seau de pluie
Puisqu’il était rempli d’eau !
Annie
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Poèmes choisis : Le beau dessin...
Quand un enfant vous offre un de ses plus beaux dessins,
quand il y a mis tout son coeur et beaucoup d'ardeur,
quand, faisant de son mieux, il y a passé des heures,
Attention ! car dans vos mains vous tenez son destin !
Oubliez que vous êtes une grande personne
qui n'a plus de grands rêves ni d'illusions vaines.
Oubliez le monde des adultes plein de chaînes,
adoptez pour lui une attitude qui soit bonne...
Faites une grande pause avec lui dans son beau monde.
Qu'importe les quelques traits grossiers du beau dessin,
flattez l'âme d'artiste qui prend vie dans ses mains,
encouragez le à se surpasser dans ce monde.
Rassurez le dans son timide élan créatif,
exagérez un peu la joie que vous éprouvez,
montrez lui que vous êtes fier de ce qu'il a fait.
Faites en une star pour quelques temps jouissifs.
Planez avec lui dans les cieux de la création,
essayer de survoler avec lui ses idées,
partager avec lui son besoin de s'exprimer,
ouvrez-lui la porte de sa petite prison.
N'oubliez pas que toute oeuvre d'art, même minime,
est pour son créateur un bel être qu'il enfante.
Petit à petit, après mûres réflexions lentes,
hésitantes, il vous a invité dans son monde intime.
Evitez, adultes, pour son oeuvre trop de distance.
Ne lui brisez pas ses ailes encore fragiles
car son coeur pleurerait une larme indélébile,
car, à son âge, on ne comprend pas l'indifférence.
François Gagol, L'arc-en-ciel du Paradis
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Poèmes choisis : Vieillir...
Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire
Tout haut, non pas pour voir protester les amis
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que l'aube se lève
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour
À chaque cheveu blanc se séparer d'un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour.
Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeûnes
Et nourrir son esprit d'un solide savoir;
Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes
Comme on aima les fleurs, comme on aima l'espoir.
Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
Tandis qu'ils vogueront sur les flots hasardeux,
Craindre d'être importun sans devenir sauvage
Se laisser ignorer tout en restant près d'eux.
Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
Prier et faire un peu de bien autour de soi,
Sans négliger son corps, parer surtout son âme,
Chauffant l'un aux tisons, l'autre à l'antique foi.
Puis un jour s'en aller, sans trop causer d'alarmes,
Discrètement mourir, un peu comme on s'endort,
Pour que les tout-petits ne versent pas de larmes
Et qu'ils ne sachent pas ce que c'est que la mort.
François FABIÉ (1846-1928) Ronces et lierres
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